fbpx

entraineur-alexandre labelle - kinésiologue - nutrition

Écrit par
Alexandre Labelle B.Sc. FLT HLC1

Qu’est-ce que l’inflammation?

L’inflammation est une réaction de défense immunitaire du corps. Lors d’une réponse inflammatoire, le corps va libérer des molécules et agents chimiques (ex : macrophage, phagocyte, lymphocyte, leucocyte, cytokines, etc.)  au site inflammatoire pour détruire et éliminer toutes substances étrangères, les débris ainsi que de commencer la phase de reconstruction cellulaire. Il y a deux types d’inflammation, l’aiguë et la chronique.

Inflammation aiguë

Il y a quelques générations, nos ancêtres devaient se battre contre des blessures, des virus, des bactéries et des parasites régulièrement. Un des effets secondaires de cette bataille récurrente était l’inflammation aiguë.

Les signes classiques de l’inflammation :

  • Chaleur
  • Rougeur
  • Œdème (enflure)
  • Douleur
  • Perte de fonctions

Une période d’inflammation aiguë ne dure que quelques jours ou au maximum quelques semaines. Cette inflammation est bénéfique et nécessaire afin de nous aider à guérir.

Ce type d’inflammation va augmenter le métabolisme puisque combattre prend de l’énergie.

Les médicaments anti-inflammatoires sont souvent prescrits pour diminuer une réponse inflammatoire exagérée et non pour l’arrêter complètement.

Inflammation chronique

L’inflammation chronique, ou aussi appelée inflammation systémique n’a été identifiée que récemment dans l’histoire. C’est un type d’inflammation qui n’est pas une réaction locale, c’est-à-dire à un endroit particulier comme dans le cas de l’inflammation aiguë (ex. : entorse à la cheville, appendicite, etc.). Dans le cas de l’inflammation chronique, la réponse est généralisée.

Dans l’inflammation chronique, il n’y aura pas les mêmes signes que dans l’inflammation aiguë (chaleur, rougeur, œdème, douleur et perte de fonction).

Ce genre d’inflammation peut durer des années et est liée à plusieurs désordres et maladies métaboliques. Elle a comme effet de diminuer le métabolisme plutôt que de l’augmenter comme le fait l’inflammation aiguë.

L’inflammation chronique est comme un feu de foyer que l’on entretient alors que l’inflammation aiguë est comme une explosion.

Les marqueurs inflammatoires lors de l’inflammation aiguë peuvent monter de mille fois alors que dans le cas de l’inflammation chronique, ils ne monteront que de trois à quatre fois. La réponse inflammatoire est donc beaucoup moins élevée, mais dure beaucoup plus longtemps.

Lien entre l’inflammation chronique, l’obésité et la maladie

Premièrement, le gras est une source pro-inflammatoire (qui augmente l’inflammation).

Le gras viscéral (autour des organes) est plus inflammatoire que le gras sous-cutané (sous la peau) et joue un rôle très important dans les maladies métaboliques.

Donc, plus il y a de gras, plus il y a d’inflammation.

Nous remarquerons donc une élévation importante de marqueurs inflammatoires comme :

  • Facteur de nécrose tumorale-α (TNF- α)
  • Interleukine-6 (IL-6)
  • Protéine C-réactive (CRP)

L’inflammation au niveau du cerveau va causer la résistance à la leptine. La leptine est une hormone qui régule la faim et le métabolisme. Lorsque l’hypothalamus devient résistant à la leptine, le métabolisme du glucose et des gras est altéré et il en résulte une prise de gras et une résistance à l’insuline.

La résistance à l’insuline est un stade précurseur du diabète. C’est la difficulté à gérer son insuline, hormone qui régule le sucre dans le sang. Donc, plutôt que d’utiliser le sucre comme substrat énergétique, une partie sera stockée en gras et une partie restera en circulation sanguine, ce qui fera augmenter l’hémoglobine glyquée, la glycémie et l’insulinémie (marqueur de diabète).

En plus de jouer un rôle important dans le développement des maladies métaboliques comme l’obésité, le diabète, le syndrome métabolique et autres, l’inflammation chronique joue un rôle important dans le développement du cancer.

Les maladies chroniques sont aussi grandement dues à l’inflammation chronique. Celles-ci incluent la plupart des maladies finissant en –ite.

  • Arthrite
  • Alzheimer
  • Démence
  • Maladie cardiaque
  • Sclérose en plaques
  • Lupus
  • Autisme
  • TDA
  • Maladies inflammatoires des intestins
  • Maladie de Crohn
  • Colites ulcéreuses

Causes fréquentes d’inflammation chronique :

  • Manque de sommeil/mauvaise récupération
  • Stress chronique
  • Alimentation pro-inflammatoire/allergènes
  • pollution

Comment faire pour diminuer les symptômes et améliorer votre condition

Manque de sommeil/mauvaise récupération

Il est important d’établir un horaire de sommeil et d’avoir un sommeil réparateur. Être capable de s’endormir en 5 minutes, sans se lever durant la nuit et se réveiller sans l’aide de cadran, pleinement reposé.

Pour en savoir plus sur comment faire pour améliorer votre sommeil, consulter mon article sur le sujet!

Stress chronique

Le stress chronique est une source très inflammatoire puisqu’il élève le cortisol de façon chronique. Cette hormone devrait normalement être élevée au levé et diminuer dans la journée. Avoir un niveau de cortisol élevé en permanence induit une prise de gras au niveau de l’abdomen et une inflammation chronique.

Il est donc important de réduire le stress chronique le plus possible.

  • Trouvez les sources de stress et appliquez des stratégies pour les gérer.
  • Faire des exercices de gestion du stress

 

Alimentation pro-inflammatoire/allergènes

L’alimentation moderne nord-américaine est très pro-inflammatoire. Voici une liste non exhaustive de sources d’inflammation dans l’alimentation :

  • Les glucides; surtout les produits céréaliers et le sucre
  • Les huiles riches en oméga-6
  • L’alimentation transformée
  • Alimentation acidifiante
  • Alimentation faible en fibre
  • Alimentation faible en légumes et fruits

Une consommation faible d’eau dans l’alimentation n’aidera pas au niveau de l’inflammation

De plus des intolérances alimentaires cachées sont souvent présentes dans les cas d’inflammation chronique et de maladies chroniques. Les intolérances alimentaires les plus communes sont :

  • Gluten
  • Produits laitiers et lactose
  • Œuf
  • Arachides
  • Crustacés
  • Noix

Des tests d’intolérances alimentaires ou une diète d’élimination hypoallergénique sont donc une bonne façon de découvrir une source cachée d’inflammation.

 

Pollution

La pollution est une autre source d’inflammation chronique. Par exemple :

  • Organisme génétiquement modifié (OGM)
  • Pesticides/herbicides
  • Médicaments et antibiotiques
  • Métaux lourds
  • Polluants environnementaux
  • Tabagisme

Des tests médicaux peuvent être fait dans certains cas si vous soupçonnez être exposé à une de ces sources afin de voir si cela affecte votre santé.

Références

http://en.wikipedia.org/wiki/Inflammation#Diet_and_chronic_inflammation

http://wholehealthsource.blogspot.ca/2010/01/body-fat-setpoint-part-iii-dietary.html#_jmp0_

Gilbert CA, Slingerland JM. Cytokines, obesity, and cancer: new insights on mechanisms linking obesity to cancer risk and progression. Annu Rev Med. 2013

Freund A, Orjalo AV, Desprez PY, Campisi J. Inflammatory networks during cellular senescence: causes and consequences. Trends Mol Med. 2010 May;16(5):238-46. doi: 10.1016/j.molmed.2010.03.003. Epub 2010 May 3. Review.

Egger G. In search of a germ theory equivalent for chronic disease. Prev Chronic Dis. 2012;9:E95. Epub 2012 May 10.

Lawrence T, Willoughby DA, Gilroy DW. Anti-inflammatory lipid mediators and insights into the resolution of inflammation. Nat Rev Immunol. 2002 Oct;2(10):787-95. Review.

Xu H., T.Barnes G. and all. Chronic inflammation in fat plays a crucial role in the development of obesity-related insulin resistance. J Clin Invest, 2003 Dec 15; 112(12):1821-30. Doi: 10.1172/JCI200319451

Engström G., Hedblad B., and all. Inflammation-Sensitive plasma protein are associated with future weight gain. Diabetes, 2003 Aug; 52(8):2097-2101. Doi: 10.2337/diabetes.52.8.2097

Yu C., Chen Y., et all. Mechanism by wich fatty acids inhibit insulin activation of insulin receptor substrate-1 (IRS-1)-associated phosphatidylinositol 3-kinase activity in muscle. J of Bio. Chem., 2002 Dec 27; 277(52): 50230-36